Communiqué de presse : Tarterêts
Des actes de violence, à l’encontre de forces de police, d’une gravité sans précédent dans notre ville et dans le pays ont été perpétrés par de très jeunes gens hier soir dans le quartier des Tarterêts.
Un capitaine de CRS et son chauffeur ont été très grièvement blessés. Je souhaite vivement que ces deux hommes se rétablissent le plus vite possible. J’apporte mon soutien à leur famille.
Ce pas franchi dans l’escalade de la violence, que je condamne sans réserve, m’effare.
Ces mineurs s’en sont pris hier à des policiers, les victimes auraient pu être n’importe quel représentant de nos institutions. Toute notre société doit prendre la mesure de la gravité de cette montée en puissance de la violence.
Force est de constater que les réponses du œil pour œil et du bouc émissaire préconisées par Nicolas Sarkozy ne règle rien. Lors de sa venue dans le quartier, il y a 4 ans, je l’avais personnellement interpellé sur la fin de la police de proximité et le déploiement d’unités uniquement répressives déployait une logique d’affrontement.
Force est de constater aussi qu’aucun des maux déclencheurs des émeutes de l’automne dernier n’a été résolu. Le chômage, la misère, la pauvreté culturelle, la paupérisation des populations dans certains quartiers, l’aggravation des inégalités… tous les ferments de la mal vie prospèrent.
Si des solutions immédiates et constructives ne sont pas apportées, à court ou moyen terme, des jeunes, de plus en plus jeunes, déstructurés, désociabilisés agiront sans respect de rien et même pas de la vie humaine.
Il est urgent, pour que des actes de cette nature ne frappent plus jamais personne, que soient réactivés tous les leviers institutionnels, familiaux pour permettre à la frange des jeunes sans repère de reprendre pied dans la civilisation et la responsabilisation.
Le projet « Prévention Sécurité » actuellement en discussion au Sénat est toujours dans cette logique de surenchère, surenchère éloignée des objectifs de calme, de sérénité et citoyenneté nécessaires à tous.
Bruno Piriou
